On parle de covid long lorsqu'une personne atteinte du coronavirus continue à observer les symptômes de la maladie au-delà de 4 semaines après avoir été contaminée. Si les symptômes disparaissent chez la plupart des patients entre 2 et 3 semaines, il est assez fréquent de voir les symptômes persister, que la personne contaminée ait été hospitalisée ou non. Quand faut-il s'inquiéter si les symptômes de la covid persistent ?
Les symptômes principaux du Covid long
Les symptômes du "Covid long" sont les mêmes que les symptômes du Covid. Les patients rapportent principalement de la fièvre ou une sensation de fièvre associée à de la toux. La perte de l'odorat et du goût sont également cités. Parmi les autres symptômes rapportés, on note : de la fatigue, des essoufflements, des douleurs thoraciques, des troubles digestifs, une diarrhée ou de la constipation, des trouble du sommeil ainsi qu'une diminution de l’activité cognitive (pertes de mémoire, manque de concentration, etc.).
Tous ces symptômes peuvent être liés à d'autres syndromes post-infectieux ou à d'autres raisons encore qui n'ont rien à voir avec le covid long.
Selon les résultats d'une étude menée par le King's College de Londres sur 4182 patients avec un test PCR positif "environ 1 personne sur 7 (14,5%) avec un COVID-19 symptomatique serait malade pendant au moins 4 semaines, 1 sur 20 (5,1%) pendant 8 semaines et 1 sur 45 (2,2%) pendant 12 semaines ou plus".
Quelle est la prise en charge ?
La prise en charge des patients souffrant d’un Covid long est essentiellement symptomatique.
La HAS recommande d’être à l'écoute des patients et attentif afin d'identifier les symptômes persistants et d’éliminer d’éventuelles complications comme par exemple des douleurs thoracique qui pourraient correspondre à des complications cardiaques liées au coronavirus.
Contre l'essoufflement et la fatigue, des séances de kinésithérapie respiratoire et de réadaptation à l'effort seront proposées. Quant aux douleurs articulaires et thoraciques, elles seront le plus souvent traitées avec des antalgiques et des anti-inflammatoires.
La prise en charge est également psychologique. Les patients sont parfois très angoissés car ils sont a priori sortis de la maladie mais continuent d’en souffrir : ils ne savent pas ce qu'ils ont, ni pourquoi et ne savent pas non plus combien de temps cela va durer. Des discussions sont actuellement en pourparlers concernant le remboursement des consultations en psychologie. Pour les mutuelles, « un minimum de quatre séances par année pourra être pris en charge dans une limite de 60 euros par séance », précise la Mutualité française dans un communiqué.